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Elle est la terreur des nouveaux francophones, pourtant (quasi) toujours souriante, la boulangère semble être la personne la moins flexible lorsqu'il s'agit de langue francaise. On n'a pas le droit à l'erreur, la moindre faute de genre, d'accord ou de prononciation esr rédhibitoire, la boulangère se veut la fervente gardienne de la langue francaise.

• Bonjour, je voudrais un baguette s'il vous plait...
• On n'en a pas
• Mais si, la derrière vous, un baguette s'il vous plait.
• On n'en a pas
• Ce que vous avez derrière vous, juste là
• On dit UNE baguette mademoiselle, pas un baguette
• ...

Alors est-ce du patriotisme ou de la feignantisme intellectuelle? Personnellement je trouve que c'est tout simplement de la connerie. Heureusement, toutes les boulangères ne réagissent pas de la sorte, j'ose même espérer qu'il s'agit là d'exception...

C'est en lisant le tome 2 de Monsieur Jean que j'ai réalisé qu'il manquer un service quasi élémentaire à cette entreprise formidable qu'est la Poste. Cette société n'est qu'en deux dimensions, elle sait fournir un service d'un point A à un point B mais ne controle pas encore le paramètre temporel qui serait de livrer un colis d'un point A à un point B à une date C. Ainsi lorsque "Monsieur Jean 16 ans" écrit une lettre à "Monsieur Jean 30 ans", il n'a aucun moyen de la poster. Pourtant l'idée est génial, on devrait pouvoir s'envoyer des lettres à soi même (ou quelqu'un d'autre) autant qu'on veut, même si c'est quelques années dans le futur.

Personnellement je pense que mon moi de 30 ans va bientot écrire à mon moi de 50 ans. Le moi de 30 ans pourrait ainsi rappeler au moi de 50 ans comment il était il y a 20 ans et peut être ralentir un peu l'inexorable transformation en vieux con. Je trouve l'idée fort sympathique.

Justement je cherchais une idée géniale de business, la livraison datée c'est tout de même mieux que l'entreprise de chaussette à l'unité (Monsieur Jean tome 7).